lundi 30 juin 2014

Originales Artistiques : Dans les coulisses de l'Avare

Il est 20h30, un soir de semaine, à Saverne. 

Saverne, pour vous situer le truc, est le genre de ville où "il ne se passe rien", un trou paumé quoi, du moins c'est ce qu'en disent la plupart des Strasbourgeois. Et pourtant, dans l'entrepôt de la maison des entrepreneurs, c'est l'affluence. 

Ca rigole, ça bavarde, ça prend tranquillement place sur des chaises de jardin. Mais pourquoi diable tant de personnes sont-elles volontairement venues dans cet endroit auquel on n'accorde habituellement pas le moindre regard ? Qu'est-ce qui leur prend ? What the fuck ?

Eh bien ! Je vais vous le dire, moi. Ils sont venus voir des mecs se balader avec des rouleaux de papier toilette sur la tête, des nanas porter des robes avec des paniers en papier bulle, deux gonzesses se rouler des pelles, et des murs couverts de draps sur lesquels sont projetés des images d'yeux, d'oreilles, de nez, de bouches et de mains ... 

Bon, vous ne comprenez toujours pas ce qui motive toute cette bande d'illuminés ? Mais gott verdammi, c'est pourtant simple, ils sont venus voir l'Avare ! Oui ! L'Avare de Molière mais revu et corrigé version Christophe et la compagnie Tournesol. 

De gauche à droite : Frosine B, Harpagon, Cléante, Mariane, Frosine A
Crédit photo : Sabine

J'ai rejoins cette troupe en novembre dernier. Pour vous la décrire, c'est un très harmonieux mariage entre des journalistes, une prof, un étudiant en ethnologie, une ex danseuse pro, un futur gendarme, une mère au foyer diplômée d'un master en histoire médiéval (ça c'est moi, hein) ou encore la patronne d'une pâtisserie ... Et l'ambiance des répéts ? On se tient la main en rond en fermant les yeux, on court sans raison, on imagine que nos bras sont devenus fous, on entonne à tue tête des chansons paillardes et on fait des blagues bien salaces (big up Toitoine !)
Et Molière dans tout ça, me direz-vous ? J'y viens, j'y viens ! (T'es pressé, toi ? Ça t'ennuie de me lire ? Si tu as peur de louper le début du prochain match, tu fais pause et tu continues cette passionnante lecture, fichtre ! Pour ne pas dire merde, restons poli ... ) Le slogan de Christophe, notre maître à tous, c'est "Pas de classique !". 
Cléante et La Flèche
Crédit photo : Sabine
Alors voilà, on a décidé que Valère et Elise, plutôt que d'être un couple hétérosexuel, parce que, franchement, c'est mortellement banal, serait un couple de lesbiennes, que Frosine, plutôt que d'être un seul personnage, serait incarné par deux personnes (Frosine, c'est Zabou et moi !) et que le carrosse serait joué par la meilleure des actrices, une 4L rouge (ta bagnole est trop cool, Nanou !).
Quoi, tu ne comprends pas de quoi je parle, tu ne connais pas l'Avare et tu veux que je te raconte l'intrigue ? Non mais j'hallucine ! Tu lis mon blog là, par conséquent tu as internet. Et si tu as internet, c'est que tu as google, et donc wikipédia, alors va lire le résumé de l'Avare, inculte !
Donc, les répéts. Faut pas croire qu'on n'a fait que s'amuser. On joue pour les Originales, certes, mais les Originales Artistiques et qui dit art qui dit travail (oui, bon, je fais court !). Apprendre du Molière, c'est pas très facile. Un exemple parmi mes répliques : "Et quand, ébloui de ce leurre, il aurait une fois consenti à ce qui nous touche, il importerait peu ensuite qu'il se désabusât en venant à vouloir voir clair aux effets de notre marquise". Certes, c'est moins compliqué qu'une traduction de Virgile ou une transcription des comptes d'un monastère datant du XIII° siècle (Le saviez vous ? Le langage SMS existait déjà au bas Moyen Âge), mais disons que ce n'est pas habituel ...
Entrées, sorties, déplacements, tons, gestes, regards, il a fallu tout travailler. Et, bien évidemment, qui dit Original dit pas de scène frontale. On joue en carré, avec les spectateurs tout autour de nous. Alors, pour ne pas passer trop de temps à montrer nos fesses à une partie du public, il était nécessaire d'être hyper dynamique et de bouger dans tous les sens.
Heureusement pour nous, nous sommes des comédiens incroyablement talentueux, et l'ambiance géniale qui règne dans la troupe, et les conseils avisés que nous délivraient les plus expérimentés, n'ont pas peu contribué à nous permettre d'approcher très rapidement du summum maximal de la plus parfaite des perfections ...
Bon, je l'avoue, les semaines sont passées incroyablement vite et la date de la générale a déboulé dans nos agendas plus rapidement qu'une voiture de F1. En plus du très léger stress que nous ressentions alors, il faut tout de même que je vous précise que, dix jours avant la première, suite à un désistement, Antoine a dû apprendre par cœur le rôle de Cléante, donc le texte, les déplacements, tout le jeu qui gravite autour quoi. Ce jeune blondin s'est révélé être le superman de notre troupe, le thor du théâtre, le hulk des répliques ... Enfin bref, il a assuré.
Et toute la troupe aussi d'ailleurs. En plus de nos nombreuses activités annexes, telles que le travail, les enfants, les loisirs, nous avons passés beaucoup de temps à apprendre, répéter, retravailler tout notre jeu, seul et en groupe, afin d'arriver à un résultat propre, beau, rythmé et, surtout, très drôle !
Cléante, Marianne et Elise
Crédit photo : Sabine
Après tant d'efforts, nous voilà, mardi 24 juin, le soir de la grande première. On lisse une dernière fois le tapis rouge tandis que la limousine de Brad et Angelina arrive. Les robes et diamants scintillent sous les flashs incessants des photographes. Le public se rue pour ... Non, je me suis trompé de festival là, désolée ...
Donc, les Originales Artistiques à Saverne ...
Alors que les premiers spectateurs garent leur twingo et autre voiture de luxe version campagne alsacienne, toute la troupe se retrouve autour du plateau tournant, élément phare de notre scène. On se tient par la main et Christophe nous dit quelques mots de félicitations pour tout ce qui a été fait jusque là et, surtout, d'encouragements pour tout ce qui reste à faire avec en clôture notre "Merde !" adoré repris en écho par chacun de nous.
Ceci fait, on file dans les coulisses. On vérifie une dernière fois son maquillage et son costume tandis que le public entre enfin dans la salle. Cachée derrière de grands panneaux noirs, je tente d'apercevoir, parmi tous ces sourires, quelques visages familiers.
Harpagon 1
Crédit photo : Bernard Dollé
Corinne et Asma accueillent les spectateurs et les recouvrent d'un grand drap blanc. Ce geste, qui s'apparenterait presque à un rituel initiatique, a pour but de transformer le public en des statues de l'Avare qui, pour ne point risquer d'être abîmées, sont dissimulées sous des bandes de tissus. Les spectateurs sont ainsi pleinement présents avec nous dans la pièce de l'Avare, dans la maison d'Harpagon, où ils tiennent leur propre rôle.
Bientôt, la grande lumière décline et le noir qui prend place dans la salle, rendant silencieux le brouhahas impatient du public enjoué, ne s'efface que face à deux petites lueurs tremblotantes, délicatement bleutées. Dans le fond de l'entrepôt, une mezzanine, petite coulisse d'où sont projetées les photos symbolisant les cinq sens. Un escalier, d'où descendent en riant Valère et Elise, Marie et Rachel. Elles s'avancent jusqu'au milieu de la scène en toute légèreté, comme portées par leur rire cristallin, elles s'allongent avec une douceur sucrée de romance sur le plateau rond, et, lovées dans les bras l'une de l'autre, se roulent une grosse pelle.
Quoi ? Sérieux ? Avec la langue et tout ? Tu aimerais bien le savoir, coquin ! Mais voyons, c'est bien connu, un comédien ne révèle jamais ses secrets !
C'est parti pour près de deux heures de spectacle, agrémentées par quelques touches musicales amenées par le jeune et talentueux Romain qui joue de la guitare tout en réglant les lumières (sinon, ce serait trop facile ... )
Depuis les coulisses, je vois les comédiens entrer et sortir de scène, dans un magnifique ballet fait de bousculades, stress, rigolades et pieds écrasés. Ne faisant ma grande entrée aux côtés de ma Zabou adorée qu'assez tardivement, je savoure les premières scènes. J'écoute les répliques que je connais presque par cœur, je devine les gestes, j'imagine les mimiques. J'entends parfois le public rire (encore heureux, c'est une comédie tout de même !) et, depuis les coulisses, je rigole avec eux.
Tous les soirs ne sont pas pareil. Parfois, on est meilleur que d'autre, et on ne manque pas alors de se féliciter quand on se croise dans les coulisses. Parfois, on est moins bon, on se trompe même carrément dans les répliques mais on peut compter sur les autres comédiens qui enchaînent pour nous, évitant ainsi tout blanc ultra gênant, le tout ni vu ni connu ni même soupçonné par le public (Ouf !)
Valère est donc amoureuse d'Elise, la fille d'Harpagon, et Cléante, le frère, est amoureux de Mariane. C'est autour de ces deux couples là que se noue toute l'intrigue semée d'avarice, de coup bas, de manigances et d'argent, encore de l'argent, toujours de l'argent. Amour, gloire et parents, liberté, égalité et écus bien comptés, des thèmes qui traversent aisément les siècles. Si le langage est d'époque, la pièce est toujours d'actualité.
Tout en la mise en scène savamment pensée et orchestrée tend à moderniser cette oeuvre, avec des clins d’œil à l'époque révolue à travers les costumes : perruques en papier toilette, paniers de robes en jeans, fraise en papier bulle. De même, les trois talentueux Harpagon qui se succèdent sur scène, du plus jeune au plus âgé, symbolisent la continuité de l'Avare (et on pourrait même dire de tout Molière) qui vieillit peut-être en apparence mais qui, dans le fond, ne changera jamais vraiment.
Harpagon 3, Valère, le clerc et le commissaire
Crédit photo : Bernard Dollé
A la fin de chaque représentation, le public ne manque pas de nous féliciter pour notre dynamisme. C'est vrai que ça va vite, pas de temps mort, ça court dans tous les sens, pas d'ennui, ça crie puis ça murmure puis ça rigole puis ça conspire, ... Une scène un peu romantique avec de grandes et belles tirades ? Oui, mais on enchaîne avec une scène hyper drôle et mouvementée ! Le comique et le tragique s'imbriquent à grands coups de quiproquos, de mimiques, de jeux sur les mots, de situations humoristiques.
Cléante le précieux, fabuleusement bien interprété par Antoine le déjanté, s'aime plus que tout et, quand il ne passe pas son temps à admirer sa perruque ou son bel habit, il saute et court et s'assoit parmi les spectateurs. La Flèche, le valet malicieux, joué par le génial Duncan, passe son temps à éclater de rire et à tenter de voler ses maîtres, du moins quand il ne se retrouve pas sur leurs épaules.
Harpagon 1, l'excellent Killian dont le talent bluffe tout le monde mais chut il ne faut pas le dire sinon ça l'agace, s'essuie les fesses, Harpagon 2, Fred, qui déclenche des fous rires parmi le publique rien qu'en entrant sur scène, profite des charmes des Frosine, et Harpagon 3, Christophe, dont la force réside surtout dans l'expression du visage, a droit au plus que fameux monologue de l'Avare.
Je n'oublie pas maître Simon devenu sous notre impulsion maître Simonskaya (à ne pas confondre avec Stolichnaya ou Moskovskaya) ni le commissaire transformé en espèce de sorcier vaudou. Mariane est jouée par la très douce Isabelle à la belle chevelure bouclée, Elise par Rachel. Quant à Valère, c'est la magnifique Marie qui joue ce rôle avec force et prestance.
Molière par la compagnie Tournesol, c'est comme un fantastique Tetris qui mélange toutes les formes et toutes les couleurs, l'ancien et le moderne, le classique et l'original, le prude et le sexy, les longues tirades amoureuses et les courtes répliques sarcastiques.
Mais c'est déjà l'heure pour moi d'entrer en scène. Avec mon acolyte, Frosine A, nous nous précipitons devant la porte par laquelle nous devons arriver. On s'étire, on gigote, on plaisante, le tout en écoutant attentivement ce qui se passe sur scène.
"... sur toutes ces actions."
Frosine A et Frosine B
Crédit photo : Bernard Dollé
Fin de la réplique d'Harpagon, c'est à nous ! Tope-là, et on y va, en se jurant de s'amuser à fond.Car tel est notre credo. Bien sûr, nous faisons du théâtre pour plaire aux spectateurs mais aussi pour s'éclater. Après tout, l'amusement de l'un ne découle-t-il pas de celui de l'autre ?
Quand j'entre dans l'entrepôt, notre salle à nous, la première chose que je vois n'est autre que la lumière des projos qui m'éblouis. Puis je discerne, dans l'obscurité tout autour, les visages des spectateurs qui nous regardent.
C'est presque mécaniquement que je me déplace là où je dois aller. Décrire cette sensation là est assez compliqué. Ce n'est pas que je devienne un robot débitant un texte appris par cœur, ce n'est pas que ma tête se vide de tout sentiment, c'est juste que je deviens autre (Je est un autre, isn't it ?). Je suis Frosine B qui rigole avec sa grande sœur Frosine A et qui câline La Flèche. Je suis une jeune demoiselle espiègle qui tente de séduire le vieil Harpagon dans l'espoir de recevoir de l'argent.
Et on ne peut pas dire que nous sommes avares de nos charmes. Fais péter le décolleté, tortille tes fesses, grimpe lui dessus, ... On y va à fond.
J'entends sans vraiment le regarder le public s'esclaffer et, à l'intérieur de moi, c'est l'extase totale. Bien sûr, je joue aussi avec le spectateur. Je lui parle, je me moque de lui, je m'assis même sur ses genoux. Je choisis généralement mes "victimes" d'avance. Depuis les coulisses de préférence ou, sinon, pendant le début de la scène.
Il y a toujours, avant, un millième de seconde où je vais avoir cette horrible impression du noir complet, comme si j'avais tout oublié, mes répliques, mes déplacements, jusqu'au nom de mon personnage. Néanmoins, pendant, tout semble si facile, cela découle naturellement, une réplique entraînant une réponse, un geste une réaction. C'est le fruit de notre travail, cette liberté sur scène. Le texte appris et maîtrisé, on n'a plus qu'à s'amuser.
Le temps passe décidément trop vite, c'est déjà la fin de l'acte. Noir sur la scène et nous sortons en courant avant qu'Asma et Corinne ne viennent occuper l'espace de l'intermède. Retour dans les coulisses : "On a été bien, hein ? Oh ! Oui !" Et surtout : "On s'est bien amusé, c'était trop cool !"
Encore un peu de temps avant notre deuxième entrée en scène, on continue à écouter les autres comédiens, toute l'intrigue qui avance, recule et rebondit.
L'intermède !
Crédit photo : Bernard Dollé
Deuxième round. Cette fois-ci, c'est avec la douce Mariane que nous jouons, bientôt rejointe par Harpagon avec ... des lunettes ! ( Dédicace to the happy few, vous n'avez qu'à venir voir la pièce si vous voulez comprendre !), Cléante (Dont je suis décidément absolument fan du costume), la belle Elise et une adorable Brindavoine. Entrent également en jeu un panier de fruits et une bague au diamant étincelant. Déclaration d'amour, moquerie, incompréhension de la part d'Harpagon et, comme d'habitude, complot divinement mené par les Frosine !
Je suis à fond dedans, je savoure complètement l'instant, plus rien ne compte alors sauf le présent. Le public, plus que de simples paires d'yeux, est également un acteur, un complice. Mon cœur est emballé et, quand la nouvelle sortie de scène pointe le bout de son nez, il devient paisiblement ravi de l'heureuse adrénaline ressentie. Tant d'émotions ! Un pur bonheur !
De retour dans les coulisses, Zabou se tourne vers moi : "Et maintenant ?" Plus besoin de stresser, nous n'entrons plus que pour la dernière scène.
Ah ! Acte V scène 6, le dénouement de tout. Des mariages, une famille réunie, une cassette retrouvée, la happy end de Molière. On se retrouve tous sur le plateau rond.
"Et moi, revoir ma chère cassette !"
Dernière réplique de Christophe-Harpagon et c'est le noir. On tâtonne pour chercher la main de notre voisin. Lumière et on salue.
Tout en me délectant des sourires et applaudissements du public, je ressens toute la force de notre troupe à travers cette ronde que nous formons. Une bien joyeuse compagnie, pardi !
A la fin de la représentation, on retrouve nos proches et on discute autour d'une coupe de champagne (non, je plaisante, une bière ou un coca, mais pour l'Avare, c'est déjà beaucoup !). Les compliments, bien évidemment, fusent : dynamique, drôle, original, rythmé, sexy, ... Et, bien sûr, on félicite tous les comédiens qui sont d'un excellent niveau, et tout particulièrement Killian, Duncan, Marie et Antoine. Ce petit temps d'échange permet d'éviter une coupure trop nette du spectacle à la réalité et les discussions joyeuses et l'ambiance vraiment chaleureuse sont pour nous tous un pur délice.
La meilleure remarque concernant notre représentation restera celle que m'a fait mon conjoint (pour ne pas dire mon roudoudou d'amour ! Non, je rigole, je ne l'ai jamais surnommé comme ça !) :
"On m'a enveloppé dans un drap, y a un mec avec une perruque qui est venu s'asseoir sur mes genoux, puis une nana m'a lancé un string dessus et pour finir t'es venue toi aussi t'asseoir sur moi. Non mais c'est de la folie votre pièce !"

3 dernières représentations, à la maison des entrepreneurs : mardi 1, mercredi 2 et mardi 3 juillet à 20h30

Les Originales artistiques, c'est tout un festival qui investit la ville, ses lieux les plus étonnants, qui méritent d'être vus, et d'être prudemment conservés.
Concerts, spectacles, magnifiques expos en tout genre ...


Par ici, le programme !


Les cinq sens.
Crédit photo : Patrice Bucher

A suivre, sur mon blog, les interviews de deux artistes qui participent aux Originales Artistiques !



2 commentaires:

  1. Ohlalaaaaaaaaaa, ça a l'air génial!!!
    (et en plus, ton style ne s'épuise pas!)
    Dis, y aura-t-il une version filmée de la pièce? Même si ce ne sera qu'un ersatz, ça serait quand même cool si jamais je n'arrive pas à venir... :/
    En tout cas, je ne te souhaite que plus de plaisir encore pour les prochaines représentations! :)

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    1. Merci jolie Mery ;) C'est très gentil !
      En effet, notre pièce est vraiment super ! (oui, j'ai les chevilles qui enflent ! xD ) Pas de version filmée, du moins je ne crois pas, mais d'autres très belles photos à venir !
      Encore merci, j'espère que les autres représentations se passeront au moins aussi bien que celles-ci !
      Gros schmoutz :)

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