mardi 15 septembre 2015

Three Devils Production : Shake, rattle and roll ... in Elsass !

Ça s'est passé sur la terrasse du Molly Malone, autour d'une bière. Je les ai rencontré. Deux diables de l'association Three Devils Production qui ne vit que pour promouvoir le rock'n'roll en Alsace.
Benoît et Amhell m'ont parlé de leur passion pour le rock, la musique, la culture, de leurs soirées déjà passées et surtout à venir, de la création des Three Devils Production dans les flammes infernales du si vicieux rock'n'roll.
Monte le son, et lis-moi ça !

Photos remises par les Three Devils Production
"Nous, on veut faire dans le rock'n'roll ! Mais pas n'importe quoi non plus. On veut du rockabilly, du rythm'n'blues, du punk-rock, du surf, du garage, certaines formes de psycho aussi."
Et qu'est-ce que les Three Devils veulent faire d'autre ? "On veut faire beaucoup de concerts, boire des coups, s'amuser, écouter la musique qu'on aime".
Voilà le programme que Benoît et Amhell me présentent, et putain que c'est cool !
Benoît et Amhell
Cette asso est très jeune, elle date de début janvier 2015.
Benoît, Amhell et Romain, l'autre diablotin que je n'ai pas eu la chance de rencontrer, se connaissent depuis pas mal de temps. Benoît et Romain faisaient tous les deux partis de VDK, quant à Amhell, parisienne qui a beaucoup voyagé, elle a tout de suite su trouver sa place dans le milieu du rock'n'roll alsacien.
Ce qui les unit avant tout ? Leur même passion pour la musique et leur même envie de faire la fête.
La sémillante Amhell m'explique : "On écoute tous les trois la même chose. On fonctionne par coups de coeur ! On a crée cette asso pour faire venir sur Strasbourg tous les groupes qu'on surkiff !"
Elle ajoute : "J'ai toujours écouté du punk-rock. Quand j'avais 13-14 ans, j'ai commencé à sortir dans des squattes, j'y ai découvert le punk. J'ai aussi toujours adoré le rock'n'roll."
"Je joue de la contrebasse depuis 15 ans. Je joue dans un groupe actuellement, et les Three Devils Production vont nous faire monter sur scène en décembre ! Parce qu'elle sert aussi à ça cette asso, faire jouer des groupes de potes. C'est par exemple le cas de Garage Lopez, un groupe parisien qui fait du punk-rock, ils joueront le 7 novembre à une de nos soirées."
Et qu'en est-il du si souriant Benoît ? "Quand j'étais jeune, j'écoutais RBS (Radio Bienvenue Strasbourg, qui existe toujours), il y avait une émission, Rock Express, qui passait tous les jours, c'est comme ça que je me suis intéressé au rock'n'roll. Et puis j'ai parcouru toutes ces années bercé par cette musique."
Benoît
Bref, tu l'as compris, la musique du diable, c'est leur vie quoi, elle fait partie d'eux, elle est dans leurs tripes, j'me demande même s'il est n'est pas inscrite dans leurs gênes. Le rock'n'roll représente à leurs yeux bien plus qu'un style de musique, c'est un mode de vie. Amhell le dit très bien : "Même si le rock n'est plus si marginal que ça, tu repères tout de suite les gens qui en écoutent, ne serait-ce que par un point de détail. On reste quand même un peu à part. On a une ouverture d'esprit, une culture qui est différente."
Si tu demandes à Benoît ce qu'il aime tant dans le rock'n'roll, il te répond : "La musique, l'état d'esprit, les bonnes bières, les copains, et les jolies filles !"
Et il faut dire qu'en Alsace, le rock'n'roll est bien présent ! "Il y a un gros tissus associatif en Alsace et à Strasbourg, tout un tas de gens biens qui se bougent pour le rock. On peut notamment citer le Molodoi qui permet d'organiser de très bons concerts. En plus l'Alsace est juste à côté de l'Allemagne, tout près de la Belgique ou de la Suisse, elle est un peu à la croisée des chemins, tant et si bien que Strasbourg devient un peu un passage obligé dans les tournées. Les groupes qui viennent d'Allemagne passent par là avant de rejoindre Paris."

Les Three Devils Production me parlent maintenant de leurs différentes soirées.

"Notre premier concert était organisé le 13 juillet. On avait fait venir Pat Capocci."
Amhell sourit à ce souvenir : "C'était vraiment super bien ! On a fait le plein au Check Point. Tous les copains étaient là, il y avait une très bonne ambiance. Une belle soirée oui ... On a eu d'excellents retours !

Les Wash avec le chanteur
de Garage Lopez


Deuxième date de prévue : le 17 octobre pour les Washington Dead Cats et les Screaming Kids !

Benoît m'explique : "Les Wash, c'est des copains. J'ai appris à les connaître à l'époque grâce à VDK. Ils fêtent leurs 30 ans d'existence ! Ils feront un premier set avec des morceaux de leur premier album puis un deuxième avec leur nouvel album, Under the Creole Moon. C'est vraiment cool de les voir sur scène, ça a un côté très visuel. Ils sont très drôles sur scène, ils aiment s'amuser !"
Amhell précise que les billets sont en prévente au salon de tatouage Two Aces Tattoo, à Strasbourg, "chez Seb, c'est aussi un copain !".
Les Washington Dead Cats, c'est un groupe parisien qui a forgé son propre style : le punkabilly ! Un mélange explosif entre le psycho, le punk, le garage, et j'en passe !
Quant aux Screaming Kids, c'est un groupe bien du coin qui fait du rock français.
Une soirée bien cool en perspective, qui va te bouger ta choucroute !




Le 19 octobre, les Three Devil Production font venir James Leg au Mudd Club.

"James Leg, c'est un pianiste texan accompagné par un batteur. Il fait du blues-garage-soul. Ce mec est hyper original ! Il joue du piano avec une pédale wah-wah ! Il a une voix très grasse, un peu dans le genre de Lemmy quoi ... (A ce moment là, ça se sentait que Benoît n'aimait pas Lemmy. Et évidemment, quel tee-shirt je portais ? Mötorhead ! Voilà, c'est l'anecdote qui sert à rien, mais ça me fait rire)."
"Je ferai aussi venir un pote DJ, DJ Kroterz, basé à Paris. Il anime une émission sur une webradio, RadioLux, qui passe tous les dimanches soirs de 20h à 21h".



Garage Lopez

Le 7 novembre, ce sera la baston au Mudd avec à ma gauche Garage Lopez, défenseur du punk-rock, et à ma droite Johnny Mafia, le champion du garage !
Garage Lopez, c'est un groupe parisien qu'Amhell affectionne tout particulièrement. Quant à Johnny Mafia, ils viennent de Sens et font du garage-rock'n'roll. Ça va faire bouger mémé ça, pour sûr !



Dirty Deep
Le 12 novembre, ça envoie du rêve au Mudd avec Left Lane Crusers et Dirty Deep !
J'ai déjà réservé cette date pour fêter mon pré-anniversaire en toute beauté. De quoi profiter une dernière fois de mes 24 ans ! C'est du très lourd ça, ça va être tellement bon, j'en jouis d'avance ! Deux groupes tellement géniaux, réunis dans une même soirée, à Strasbourg en plus ! Les Three Devils, vous assurez grave !




Une dernière date est prévue en décembre et c'est le groupe d'Amhell qui mettra l'ambiance !
La jolie pin-up m'explique : "Au début, on s'était dit qu'on ferait 2-3 dates par an ... Et là, on a déjà beaucoup de dates de prévues d'ici la fin de l'année ! Mais c'est aussi ça, le rock'n'roll ! Quand tu aimes, tu fais ! On fonctionne au coup de cœur, on n'est pas trop du genre à réfléchir !"
Evidemment, quand on n'est qu'à trois, c'est beaucoup de boulot de gérer tout ça. Mais les Three Devils Production peuvent compter sur leur bande de potes toujours prêts à leur filer un coup de main.
Left Lane Crusers !
"C'est clair que c'est très stressant, fatiguant, d'organiser des soirées. Ça demande beaucoup d'énergie un investissement financier, humain, ... Et pendant le concert, tu dois courir partout, tu n'as évidemment pas le temps de voir le groupe en entier ..."
"Mais c'est un autre moyen d'apprécier la soirée ! C'est une véritable aventure avec aussi beaucoup de rigolades, du plaisir à gogo !"
"Pour ce qui est des groupes tu les côtoies d'une autre manière, tu peux leur parler et tu te rends compte qu'ils sont tellement adorables que tu pourrais passer toutes tes journées avec eux ! En fait, quand t'organises des soirées, tu vois la face cachée de l'iceberg quoi ... Et c'est top !"
Benoît ajoute : "Dans Three Devils Production, il y a également Production. Si notre asso fonctionne de manière pérenne, j'aimerai bien pouvoir produire des groupes. Ce serait super de pouvoir faire des vinyles ! C'est un bel objet, qui tient dans le temps. J'apprécie énormément ce côté artisanal, et c'est aussi ça qui me plaît dans le rock'n'roll."
Est-ce que les Three Devils ont d'autres projets ? Oui ! L'idée d'un festival leur trotte dans la tête ... Amhell me répond : "Bien sûr qu'on y pense ! Mais il faut de la rigueur, trouver une formule qui nous convienne, un moyen de nous démarquer de ce qui se fait déjà ..." Patience donc, ça viendra !

Leur deuxième date, celle où tu pourras applaudir les Washington Dead Cats et les Screaming Kids au Mudd, approche à grand pas. Pour l'occasion, ils ont fait réaliser de tous jolis tickets. "Dans les années 80, on ne mettait pas de tampons sur les bras des gens. On avait des tickets. Et ça, c'est un truc qui me plaît beaucoup ! J'aime ce côté artisanal, cette idée de souvenir qu'on peut garder. C'est une manière d'immortaliser le truc !"
Et si toi aussi tu veux avoir deux jolis petits tickets, rien de plus simple ! Rends-toi pour les préventes au shop Two Aces Tattoo ou bien ...


Participe à mon tout premier jeu concours ! Partage cet article sur facebook, identifie "Rock'n'Art of Elsass" et "Three Devils Production" et le tour est joué, t'as plus qu'à croiser les doigts !


Allez, je donne la parole au séduisant Benoît pour finir : "On tient vraiment à remercier le Check Point et le Mudd Club. Ils nous font confiance. Et sans salle, il n'y a pas de rock'n'roll ! Sans salle, il n'y a pas de groupe, pas de tournée, ... Alors merci à eux !"
En fait, c'est à la splendide Amhell que je vais accorder le dernier mot : "Et merci à notre public chéri !"





Les Washington Dead Cats !


mardi 1 septembre 2015

Iron Bastards : Let's have some boogie woogie violence !

Samedi après-midi, le soleil brille, les oiseaux chantent, tout va bien.
Tout à coup, on sonne à ma porte.
Étonnée, je vais ouvrir, et je me retrouve nez à nez avec les Iron Bastards ! Incroyable ! Evidemment, trois mecs super hot là, devant moi, c'était trop beau quoi, j'allais pas laisser passer ma chance de m'envoyer en l'air avec eux.
Alors cash je les fais entrer, cash, je leur ordonne de s'asseoir sur mon balcon et là, ça y va, le fabuleux strip-tease textuel. Et ouais, moi, y a que les mots qui me font bander.
Hopla, c'est parti pour cette seconde interview des Iron Bastards consacrée à la sortie de leur premier album, Boogie Woogie Violence !
Toutes les photos m'ont été fournies par les Iron Bastards

Seconde interview ? Et oui ! Je les avais déjà interviewé il y a un an. Découvrir leur musique, ça avait été ma claque de l'été 2014. (Si tu veux voir ce que ça avait donné, et en apprendre toujours plus sur tes rockers alsaciens adorés, fans de Motörhead, va voir là ! )
David, le chevelu, se rappelle : "Tu nous avais interviewé juste avant notre quinzième concert, on avait sorti notre premier EP. Maintenant, on est à plus de cinquante concerts, avec deux EP, et notre premier album qui sort là, le 11 septembre !"
Un an seulement, et déjà un sacré parcours. Je leur demande de me résumer ce qui a changé depuis notre première rencontre. Pour le chanteur, tout tient en une phrase "la coupe de cheveux de Toto". S'en suit un débat pour savoir si oui ou non, Toto le batteur doit se laisser pousser les cheveux. Même Clair Chazal en a parlé, mais seulement après que je lui ai filé l'info.
J'ai aussi remarqué qu'entre temps, les trois fans de Motörhead sont passés par la case tatoueurs. Ils ont tous le même tattoo : le logo de leur groupe, le serpent ultra stylisé, dessiné par le talentueux Louis alias Un sang d'encre (il faut absolument que tu découvres son travail sur sa page facebook !). 
Iron Bastards ... C'est clair qu'il est ancré en eux, leur groupe, ils le vivent à fond. Comme le dit le chanteur : "C'est simple, c'est un job à plein temps ... à côté d'un autre job à plein temps !"
David B. m'explique : "En un an, on a quand même mûri. On a évolué dans notre façon de travailler. On a appris qu'il faut s'entourer. Tu peux être amateur et avoir une démarche de professionnel. On a pris une agence de com par exemple. Elle s'occupe de la promotion de notre album, y compris à l'international. On sort notre album avec un label (Black'n'Purple Records). On a aussi fait un shooting avec Julien Ruff au O'Brien et au Grincheux, c'était super !"
Un programme sacrément rock'n'roll attend nos Bastards pour cette rentrée : sortie de leur album, release le 11 septembre au Snooker, puis départ pour l'étranger avec tout d'abord un festival à Berlin puis une tournée en Pologne ! 6 dates y sont programmées.
Alors évidemment, devant tout ce parcours réalisé en un an seulement, face à toutes les aventures qui les attendent encore, tu te demandes si ces trois potes n'ont pas pris la grosse tête ...
Bah non, carrément pas ! Ce n'est pas du tout leur genre ! Ils sont toujours aussi cool, souriants, blagueurs, ... Passer du temps avec eux, franchement, c'est que du bonheur.
Mais revenons-en à leur premier album, Boogie Woogie Violence : "On a enregistré la batterie au Rock Studio à Sarrebourg, chez un pote. Tout le reste a été fait chez Sam, le chanteur du groupe Shrak. C'est un ingé son fan de Motörhead ! Il a vraiment fait un super boulot !"
Leur album contient 18 titres : les 10 morceaux présents sur leurs deux premiers CDs, lesquels ont été remixés et remastérisés, David a également refait les voix du premier EP, 5 nouveaux titres enregistrés entre janvier et mars 2015 et 3 lives.
La pochette a été réalisée par Louis, Un sang d'encre, et tout l'intérieur, dont le livret, est signé Quentin ! (Figure-toi que j'avais interviewé Quentin, donc si tu veux en savoir plus sur lui, va voir là !)
Je leur demande de me décrire leur album en quelques mots : "Rapide, sale et violent !"
Pour marquer le coup, c'est donc au Snooker qu'il faut se rendre le 11 septembre. Ils joueront en compagnie de Wild Owl et de Boar.
Ils nous en disent plus sur ces deux groupes : "Wild Owl, ce sont des potes qui viennent juste de commencer, alors on s'est dit que ce serait cool de les faire jouer !" Pour ce qui est de We Are Boar, groupe strasbourgeois, les Iron Bastards avaient déjà fait quelques dates avec eux, le courant était bien passé, c'est aussi simple que ça.
Une putain de soirée en perspective, ça sent bon la sueur, la bière, le pogo et le rock'n'roll !
A la fin du mois de septembre, il y a aussi le nouveau clip des Iron Bastards qui sort, Pancho Villa ! Ils ont tourné trois jours sur Strasbourg, d'abord dans une usine désaffectée en compagnie d'une vingtaine de figurants, puis dans un champs dans le coin de Brumath.
Et là tu te dis : mais pourquoi un champs, pour un clip de rock'n'roll ? Bah pour représenter les haciendas mexicaines !
David explique : "Dans le clip, je tue mon coloc. J'ai aussi fait des scènes à cheval. Et puis il y a les dialogues en espagnol ! C'était tout nouveau pour moi, ça !"
Je lui ai demandé de me livrer une anecdote sur le tournage du clip : "Pour le dernier refrain, je chante comme si je faisais un discours et autour les deux les deux autres portent un sombrero et un fusil. Ils sont censés avoir l'air super sérieux mais évidemment, y en à un qui n'arrêtait pas rigoler !" (Ce n'est pas de Toto qu'il parlait. Oui, je suis une balance !)
Les Iron Bastards nous promettent d'ailleurs un autre clip pour décembre ou janvier : "celui-ci sera plus calme, un peu différent ..."
Bref, les Iron Bastards nous gâtent ! Mais en même temps, avec eux, on n'en a jamais assez !
Dernière question, comment se sentent ces trois potes à l'approche de la sortie de leur premier album ? "Bien stressés" mais surtout "impatients d'avoir des retours et puis de faire des dates !"

Hopla, maintenant, c'est à moi de prendre la parole ! Je vais te dire ce que je pense de Boogie Woogie Violence que j'ai eu la chance et l'honneur d'écouter en avant-première (encore merci les mecs !)
Cet album, c'est de la dynamite, c'est sexy, couillu, énergique, diabolique !
Le premier titre ? Jungle Speed ! C'est le nom que devait initialement porter l'album. Un diamant de virilité et de punch, ça pète du début à la fin. Tu veux du putain de rock'n'roll et des riffs de malade ? Ecoute Boogie Woogie Violence !
Des morceaux de pure folie, des solos puissants, une voix grave éclatante de force, c'est ça, les Iron Bastards. Avec évidemment Pancho Villa, une vraie bombe, et le titre éponyme Boogie Woogie Violence, qui reste définitivement mon préféré, ou encore Dr. Reason ou le très énervé, et c'est pour ça qu'on l'aime celui-là, I am the Lizard.
Les Iron Bastards, c'est des bêtes de scènes trempées dans la bière et le rock'n'roll. Leur album, parfaitement maîtrisé, est brutal, intense, jouissif. Avec quelques titres qui vont t'étonner !
Ah ! J'aime les fessées comme ça moi !

Page facebook des Iron Bastards