lundi 6 novembre 2017

Louise Novembre m'a tatouée et c'était bien chouette !

Louise Novembre est une toute jeune tatoueuse qui a déjà un style graphique marqué, un univers riche, un talent qui se déploie avec bonheur.
Ses motifs inspirés de l’art médiéval et des vitraux m’ont immédiatement tapé dans l’œil, si bien que je lui ai demandé de me tatouer l’un de ses flashs.
Rencontre avec Louise Novembre.



Pour mon petit tattoo, je me suis rendue un matin de vacances chez Dix Minets, une autre tatoueuse que j’adore. Dix Minets, oui, parce que Louise Novembre tatoue à ses côtés. Arrivée sur le pas de la porte ce n’est donc pas qu’une très jolie artiste qui m’a accueillie, mais deux. Je sais, j’en ai de la chance !

Elles sont toutes les deux tellement souriantes et si gentilles, je savais tout de suite que j’allais passer un bon moment. Elles me guident dans la pièce réservée au tatouage, un bel endroit lumineux, très joliment décoré, avec partout des petits ou des grands flashs, des illustrations signées par d’autres tatoueuses et des bouquins sur les chats. 

On discute avec Louise de la taille du tattoo, de l’emplacement et puis elle me rase le bras. Se faire tatouer, c’est aussi ça, partager avec l’artiste une forme d’intimité un peu bizarre mais sympathique. Plusieurs désinfections, on pose le stencil, on attend un peu et puis c’est parti !



Je me suis allongée sous les regards inquisiteurs de Dix Minets et de Louise Novembre et j’ai souffert le martyre pendant cinq longues heures, à geindre, pleurer, supplier, … Non je plaisante. Non seulement c’était très rapide, parce que mon tattoo était petit, mais en plus je n’ai pas souffert, ouais chui trop un bonhomme moi. Et puis Louise Novembre était très douce, me demandant régulièrement si tout allait bien, tatouant avec efficacité et précision, dans la bonne humeur, et avec des musiques un peu bizarres de Fip en toile de fond.

Dix Minets regardait mon bras avec une grande passion, elle le fixait, approchant son doux visage, mon bras en a presque rougit. Bon, en fait, si elle faisait ça, c’est parce que Dix Minets conseille beaucoup Louise Novembre.



En effet si Louise est passionnée d’art depuis toujours et a été graphiste par le passé, ça ne fait qu’un mois qu’elle tatoue.

« Dix Minets regarde ce que je fais et elle me conseille beaucoup. Quand j’ai commencé à tatouer, je me suis d’abord entraînée seule chez moi, en autodidacte, sur des peaux synthétiques et des oranges, et puis sur moi aussi ! Grâce à Dix Minets, j’ai bien plus progressé en un mois que je ne l’avais fait seule. Elle m’apporte énormément. Je l’appelle mon petit maître Jedi ! En plus, d’avoir de vrais clients permet également de faire de gros bonds en avant. Si j’avance, c’est aussi grâce à eux ! »

Si Louise Novembre a toujours été une grande passionnée de l’illustration et du tatouage, ce n’est qu’en débarquant de la région parisienne qu’elle a décidé de vraiment se lancer, pour notre plus grande joie !

« Je vais bientôt avoir 30 ans et j’avais envie de faire quelque chose d’autre, de changer un peu. Le tatouage est pour moi une nouvelle aventure passionnante ! Ça me donne envie de me lever le matin. Et ce qui est génial, c’est que tu ne sais jamais comment tu vas évoluer, quel style tu auras dans un an … Tu sais juste que plein de choses t’attendent, et ça c’est super ! »


Louise Novembre est très heureuse de vivre à Strasbourg, ville pour laquelle elle a eu un gros coup de cœur, ce qui s’explique en partie par l’architecture de la région. 

« Esthétiquement j’ai toujours été plus sensible à l’art médiéval germanique. Le médiéval, c’est quelque chose qui me parle depuis longtemps, j’adore les enluminures qui sont à la fois très riches, très complexes, mais en même temps en deux dimensions et pas très réalistes. Ça leur donne un côté intemporel. »

Il faut ajouter que cette jeune artiste vit tout près de la cathédrale qui est pour elle une grande source d’inspiration.

« Dès que je sors de chez moi, je la vois, et ça, c’est fantastique ! J’aime les vitraux, l’aspect géométrique, les lignes droites, cet aspect très construit de cet art. Je suis une grande chasseuse de vitrail d’ailleurs ! Dès que je passe dans une église, je prends de multiples photos ! »

Louise précise que plus encore que le médiéval pur et dur, c’est celui revisité par le XIXeme qui la séduit.

« C’est ce qu’on appelle le néo-gothique, ce médiéval réinventé par le XIXeme, complètement idéalisé. Ça m’inspire énormément ! »


L’art de cette tatoueuse puise aussi pleinement dans l’ésotérisme et l’alchimie. 

« En plus de cela, je vois le tatouage comme une amulette. Pour moi, le tatouage a une réelle signification, ce n’est pas juste décoratif. Il peut nous rappeler quelque chose, ou nous aider à nous sentir plus forts. Ce côté symbolique me plaît beaucoup. Après tout, le fait même de se tatouer a un sens, on se met un dessin sur soi, ce n’est pas quelque chose d’anodin. »

D’ailleurs Louise Novembre s’est lancée un challenge pour le mois de novembre : faire un flash tous les jours en rapport avec l’ésotérisme.



Ce qui plaît à cette sémillante et généreuse artiste, c’est aussi l’imaginaire.

« J’aime ce qui permet de s’échapper un peu de la réalité. Les sirènes, les coquillages … Petite, ma mère m’avait fait prendre des cours de dessin mais ça m’ennuyait, on nous demandait de dessiner des choses peu intéressantes, alors que j’avais juste envie de pouvoir m’évader à travers l’illustration. J’adore aussi dessiner les animaux. C’est intéressant de trouver les formes géométriques qui composent les animaux. Il faut être très précis, si tu changes un trait, tu ne reconnais plus l’animal. »

Pour le moment, Louise Novembre se contente de tatouer des flashs pas trop grands, normal lorsqu’on est un bébé du tatouage comme elle. Mais elle évolue vite et elle déborde d’envies !

« Mon rêve ce serait de pouvoir tatouer un dos entier en vitrail ! Et puis j’aimerais aussi tatouer plus de symboles, non seulement par mes flashs, mais aussi que les gens viennent me voir avec leurs propres idées. J’aime écouter les autres, entendre leurs histoires. C’est d’ailleurs pour cela aussi que j’ai souhaité me tourner vers le tatouage, pour ce côté social. Le tattoo me permet de m’ouvrir au monde, de rencontrer plein de personnes toutes différentes. »


A l’heure où j’écris cet article, j’arbore fièrement mon magnifique petit tatouage sur le bras. Il cicatrise tranquillement et je suis plus que satisfaite non seulement de ce sublime dessin sur ma peau, qui me rappelle les joies de mon enfance, mais plus encore de cette belle rencontre et de ce petit moment de bonheur que j’ai vécu grâce à Louise Novembre et à son maître Jedi, Dix Minets.

En plus, j’ai appris que Louise Novembre et moi avons une autre passion commune : l’écriture ! En effet, cette artiste aux multiples talents rédige également des romans en anglais.

« J’espère un jour pouvoir être publié. Tatouage et écriture sont deux choses très importantes pour moi. »

Une jeune artiste à suivre, tu l’auras compris !

D'ailleurs tu peux la retrouver sur sa page Facebook

Mais également sur Instagram en cherchant louise_novembre ! 

Oh ! Et voilà mon tattoo ! Merci, merci, merci Louise Novembre !
Coeur, coeur, coeur !













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